Voyage des 06 et 07 Mars 2015

Pour ce voyage, c’est Michel, chauffeur routier à la retraite, mari d’une bénévole de Galgos France, qui accompagne Nelly et nous fait revivre cette magnifique aventure. Anne, qui devait aussi faire partie du voyage, a malheureusement eu un empêchement au dernier moment.


Lorsque Corinne, qui n’a pas pu y aller pour raison de santé, m’a demandé si je pouvais faire le voyage avec Nelly et Anne, j’ai accepté avec grand plaisir.


Rendez-vous à Mazarin vendredi à 7h pour prendre le camion. Après un petit briefing de Corinne, je passe à Brax prendre Nelly, Anne ne pouvant malheureusement pas être du voyage, et nous roulons jusque chez Martine pour une petite pause-café agréable. Mais il faut repartir et passer charger les 500 kg de croquettes près de Bayonne.



Le voyage se poursuit, le temps est magnifique. Nous nous arrêtons dans le pays basque espagnol pour déguster le bon casse-croûte préparé par Corinne.

Vers 16h, aux alentours de Zaragoza, de l’autoroute, nous apercevons les champs complètement inondés par la récente crue "del Ebro" et pensons avec tristesse à tous ces animaux qui ont péri noyés. Quel malheur… Même si le refuge de Zaragoza s'en tire relativement bien grâce à l'anticipation des filles du refuge (tous les chiens ont pu être placés en pension avant la montée des eaux), les dégâts restent importants dans toute la vallée. Il faudra du temps avant que l'eau ne se retire totalement et que les sols sèchent...

Comme je ne connais pas la région, Nelly propose que nous passions par Teruel pour que je découvre les paysages désertiques mais magnifiques qui me rappellent le Far West. Maisons ou villages entiers abandonnés, en vente pour une bouchée de pain. Route très pittoresque qu’on ne pourra pas se permettre d’emprunter au retour, avec les chiens dans le camion, car trop sinueuse. Merci à Nelly de m’avoir fait prendre cet itinéraire. C’est tellement beau que j’ai envie d’y revenir très vite.

 

A 20h, nous arrivons enfin à Jabaga​, petit village où se trouve le gîte. Nous garons le camion sur la place, et les filles viennent nous chercher pour aller visiter Cuenca. Nelly est une mère pour moi : heureusement qu’elle a insisté pour que je prenne mon blouson, car le vent était froid ! Quelle ville magnifique ! Les maisons accrochées au flanc de la montagne, c’est très beau !


Puis nous allons dans un restaurant de la ville haute pour la traditionnelle soirée paëlla. ​Il y a Puri, Ines, les deux Marie José, Véro.​ Je ne parle pas espagnol, mais je comprends ​un peu et mesure à quel point des liens profonds et sincères se sont tissés au fil des voyages…

Nous rentrons au gîte, et après une bonne nuit de sommeil, à 10h le lendemain, nous partons au refuge sous le même soleil qu’hier. Dès notre entrée dans le parc, les chiens sautent de joie en nous voyant. Je me laisse faire, je les caresse. Quand on aime les chiens, c’est forcément un moment agréable bien que poignant. Le petit ​Litri me suit partout. Il ne faudrait pas l’oublier, lui qui est adopté en Suisse !

 

Nous déchargeons les dons et visitons avec les bénévoles le refuge qui accueille actuellement plus de 100 chiens. 32 sont sur liste d'attente pour entrer au refuge, ce qui est énorme (dont des galgos et des chiots). Ce qui est le plus triste, c'est que certains propriétaires n'attendront pas qu'une place se libère... mais le refuge est plein.

Nous revenons pour manger au gîte ​où Mercedes, bien que malade, et son mari sont venus exprès nous saluer puis retour au refuge, et l’heure de charger les chiens et dire adieu arrive bien trop vite…

Les loulous ont tous pris place : ​Cori, Litri, Aguila, Zavi, mais aussi Berca et Dallas remontés pour l'association "Les toutous de Baeza". Et la bonne nouvelle du jour est qu'Elliot le podenco a son ticket de sortie ! Il remonte en famille d'accueil dans le Gard !

Les bénévoles d'Adaana nous ont porté Naty et Shala, deux petites miniatures que nous chargeons dans le camion.

Nous partons à 15h30, roulant avec les ventilateurs car il fait chaud. Vers Madrid, besoin de refaire le plein. Arrêt à la station-service mais, à nous deux, on a juste réussi à bloquer la carte ! Corinne va nous faire les gros yeux, quand on va lui dire !

 

Nous repartons et arrivons vers 21h chez Juleta, l​e rendez-vous s'effectuant chez elle car le chemin qui mène au refuge reste impraticable à cause des inondations. Nous avons d’abord mangé le bon petit encas qu’elle avait préparé, discuté tous ensemble (​Mili et Natalia, du refuge d'ADPCA, nous avaient rejoints). Là aussi, je sens bien que les liens sont profonds, sincères, au diapason lorsqu’il s’agit de sauver les loulous.

 

Après deux cafés en prévision de la longue nuit qui nous attend, nous déchargeons le camion, chargeons les chiens ​: Setri, Louisa, Jimenia et German.

 

Puis nous repartons. Et le plus fatigant commence : on roule toute la nuit, nous relayant lorsque la fatigue est trop grande, mais le copilote reste tout de même éveillé pour soutenir le chauffeur. A ​3​heures du matin, nous nous arrêtons à Bayonne pour remettre ​Aguila, très joli​e​ galga​, à son adoptante et repartons aussitôt. Dernière ligne droite jusqu’à Mazarin où nous arrivons avec 40 minutes d’avance sur l’horaire. Corinne nous attendait avec impatience, avec quelques délégués et bénévoles "de l’ombre".

Merci aux formidables équipes de Galgos France et des refuges espagnols que j’ai côtoyées de près à l’occasion de ce voyage qui restera une très belle expérience, inoubliable… J’ai bien conscience d’avoir eu de la chance car je sais que beaucoup aimerait y participer.

 

Je formule le souhait que Galgos France sauve encore beaucoup de loulous, ils méritent tellement d’oublier leur vie de misère… La fatigue s’envole (presque !) quand on voit les adoptants les serrer enfin dans leur bras ! Merci à tous ces gens superbement engagés, et longue et heureuse vie à tous ces chiens merveilleux auprès de leur famille aimante !

 

Michel – 6 au 8 mars 2015

Vous retrouverez toutes les photos du voyage sur le diaporama ci-dessous!