Voyage des 12 et 13 décembre 2015

Voilà plusieurs années que je n'étais pas allée au refuge, mon dernier voyage je l'avais fait avec mon 4x4 et le van de mes chevaux pour amener un gros stock de croquettes. C'était  au début de l'installation du nouveau refuge qui, croyez-moi, n'a rien à voir avec l'ancien site ; celui-là c'est le luxe !

 

Je quitte donc mon domicile jeudi soir, laissant ma maison, ma tribu et mon mari entre les mains d'Emeline et Marie qui vont me remplacer aux écuries. Le camion était déjà prêt à mon arrivée. Nous déchargeons ma voiture de divers dons, en emportons avec nous… Le camion frôle déjà la surcharge ! Vendredi matin, départ à 7h de Mazarin et arrivée à 8h chez Nelly où nous prenons un petit café (provenance Costa Rica !). Nous prenons la route aussitôt, Corinne est au volant, le temps est beau.

 

Nous roulons sans interruption jusqu'à ce que le camion réclame du carburant (et nous aussi). Nous grignotons dans une cafétéria et, après une tortilla et un café, nous reprenons la route. Changement de chauffeur : je prends le volant. Après un bon moment afin que je comprenne comment régler le siège pour ma "petite taille" et nous voilà parties ! Le camion se conduit facilement comme une grosse voiture, encombrement mis à part, mais en Espagne les routes sont des 2x2 voies  c'est tout droit, fastoche !

 

Le temps change et mon espagnol approximatif nous fait croire que nous allons avoir la neige. Mais comme "bancos de niebla" ne veut pas dire "neige" on a eu de gros bancs de brouillard ! On a mis du temps à réagir mais en mettant les feux antibrouillard, on a "tilté" ! A l'arrivée vers Madrid, ce fut l'horreur avec toutes ces rocades et toutes ces directions que notre GPS nous annonce comme Monsieur 50 ou Monsieur 45 (Anne-Marie vous a expliqué ça dans le blabla du voyage d'octobre). J'étais sans cesse en train de demander "et là je vais où ?". Nouveau changement de chauffeur : 1h30 environ avant l'arrivée, Nelly prend le volant. En fait je crois bien qu'elles ont eu peur car, vers 18h30, j'ai lancé "moi la nuit j'y vois rien !". 

Vers 20h30, nous sommes arrivées à notre hôtel où Puri et Ines nous attendaient. Le temps de poser nos sacs dans la chambre et elles nous conduisent au restaurant où se trouvaient déjà, entre autres, Mercedes, Marie Josée, Veronica et Edison qui était aussi venu pour l'occasion. Une grande table de 11 personnes.

 

Une soirée à palabrer espagnol comme je peux, à faire répéter les filles parce que je ne comprends pas tout du premier coup. Une soirée ponctuée d'éclats de rires mais aussi de larmes car on aborde bien sûr le départ de Nelly… Les bénévoles sont très touchés et tristes. Mais la vie continue et Galgos France aussi.

 

Nelly avait son ordinateur et a pu montrer les photos de son voyage au Costa Rica, on parle, on rit, on pleure et tout ça nous mène à une heure tardive (ou matinale comme vous voulez). Il est en effet 1h50 quand nous éteignons la lumière.

 

Nous avions rendez-vous à 10h au refuge pour décharger les dons et préparer le camion afin d'accueillir tous les loulous que nous devons ramener. Nelly et Corinne se sont chargées de cette préparation, quant à moi j'ai aidé Veronica pour nourrir les chiens et mettre les manteaux à ceux qui en avaient besoin.

Nous allons ensuite prendre un en-cas au gite de Jabaga, Nelly fait ses adieux à Camélia. J'en profite pour acheter quelques spécialités espagnoles à la petite épicerie du gite et c'est l'heure de repartir pour installer les chiens dans leurs cages.

 

Dix-sept chiens sont du voyage : galgos, podencos, petits croisés et le beau Badabu, un énorme dogue allemand qui était à Cuenca et que nous ramenons pour l'association Dogue Allemand Nôtre. Prince, le petit podenco, se fait attendre : sa famille d'accueil est en route et nous n'attendons que lui pour partir.

 

Et là, le départ est encore plus difficile que d'habitude, neuf ans de collaboration ce n'est pas rien ! Nous prenons la route à  15h30 en reniflant, mouchoir à la main.

 

Je me mets au volant. Nous faisons un premier arrêt à Arganda, avant Madrid, pour récupérer deux chiens dont Gigante qui porte bien son nom, il est immense ! Je reprends le volant jusqu'à la nuit et Nelly me remplace. Les chiens sont très sages, nous jetons un œil de temps en temps à l'écran vidéo et personne ne bouge.

 

Nous passons la frontière pour déposer Babadu en accueil temporaire jusqu'à l'organisation du covoiturage qui lui permettra de rejoindre sa famille. Petit imprévu : la chienne de la dame n'accepte pas Babadu qui lui semblait pourtant bien content de trouver une belle doguette ! Corinne prend le volant, il est 23h30, et nous repartons donc avec Babadu !

Nous arrivons chez Martine, à Saint-Vincent de Tirosse, où nous nous reposons quelques heures avant de reprendre la route. Au lever, Martine et Didier nous ont préparé un bon petit déjeuner.

 

Nelly fera le dernier tronçon de route et nous arrivons à Mazarin avec un peu de retard, à cause du brouillard épais que nous trouvons en traversant les landes. Mazarin nous voilà ! Tout le monde nous attend : adoptants, familles d'accueil, habitués de ces arrivées chargées d'émotion à l'ouverture des portes. Les paparazzis sont là, ne manque que le tapis rouge ! 

 

Pour ma part, je descends du camion pour reprendre ma voiture et ramener sur Toulouse deux galgas : Suren et Nidia. J'ai rendez-vous avec Frédérique qui les conduit jusqu'à Montpellier où Suren trouve ses adoptants. Quant à Nidia, il lui reste encore de la route car elle va jusqu'en Italie à la frontière après Nice.

 

J'ai été particulièrement heureuse de faire ce voyage avec Corinne et Nelly (comme on dit : "les vieux de la vieille" !). Pour ceux qui ne me connaissent pas, je connais Galgos France depuis le tout début, même quand c'était anciennement Galgos 47. J'espère ne pas attendre autant de temps pour retourner en Espagne, je l'ai promis à Puri.

 

Pascale


 

Ce voyage avait un goût particulier, celui des adieux à mes amies espagnoles, aux toutous du refuge que je côtoie depuis des années pour certains… C''était mon ultime voyage.

 

Bonne route à tous, en espérant que beaucoup de ces toutous trouveront un foyer. Merci pour toutes les belles rencontres que j'ai pu faire au cours de ces neuf dernières années.

 

Nelly (au centre de la photo)

 


Vous pouvez voir l'album photos ICI.