Récit du voyage d'octobre 2016 par Norbert, délégué du Tarn et Garonne 

 

Lorsque l'on est adoptant, nous ne nous rendons pas forcément compte, du travail effectué par les personnes de l'ombre qui vont chercher les chiens jusqu'à Cuenca puis Zaragoza, enfin revenir à Mazarin pour amener les chiens adoptés.

 

Nous sommes partis de Mazarin vers 7 h 30 dans le brouillard en direction de l'Espagne. "Ginette" (c'est le petit nom donné au GPS) nous guidait vers notre destination, même si parfois nous n'étions pas d'accord avec "elle". A notre premier arrêt, nous avons pris un café bien mérité, nous avons appris à nous découvrir, et, il faut bien le dire, le contact a pris de suite. Nous en avons profité pour changer de chauffeur, et ce rythme de changement se fera tout le long du parcours. Nous avons de la chance car le soleil était de la partie et ce, tout au long du voyage. Nous arrivâmes vers 20 h à Cuenca. La découverte des paysages espagnols m'ont enchanté et tout en discutant, j'ai appris beaucoup sur ce pays que je ne connaissais pas. J'en ai profité pour prendre quelques photos à travers le pare brise en attendant que le camion ne vibre pas de trop. Ce qui nous donnait quelques tranches de rigolade.... J'ai découvert Madrid, de loin, la traversée des montagnes, les paysages désertiques, étonné de voir des bâtiments dans les villages, eux-mêmes très espacés les uns des autres, ce qui laisse place à de très grandes étendues ponctuées par des cultures diverses.

A notre arrivée à Cuenca, nous nous rendîmes à notre hôtel, afin de voir nos chambres réservées à l'avance et d'attendre patiemment la venue de Marie-Jo. J'avais préparé une surprise pour elle. Je suis l'adoptant de Frida et j'avais imprimé en grand format une photo de la chienne dont elle s'était occupée avant son adoption. Que d'émotions ! Nous nous rendîmes au restaurant dans la ville de Cuenca mais, pour des raisons d'Halloween, pas dans le vieux village. Au fur et à mesure de la soirée, je fis la connaissance d'une partie de l'équipe de Cuencanimal : Inès, Veronica, Maria, Maria José (les deux), Mercédès. Nous avons passé une belle soirée qui d'ailleurs nous a conduit vers minuit et demi à nos chambres. Au menu, plats régionaux et typiques de Cuenca. La Cerveza était très attendue....

Le lendemain, levé à 8 h 30, petit déjeuner, et départ pour Jabaga, découvrir que le refuge est paumé dans la cambrousse et surtout qu'il n'y a aucune indication afin de préserver la sécurité de Cuencanimal. Après passage des grilles, nous garâmes le camion, descendîmes tout le matériel reçu pour les dons, des balles de tennis, des jouets, des couffins, etc. Et là, grosse émotion à l'écoute des aboiements des chiens dans leurs enclos. J'ai pris beaucoup de clichés, quelques vidéos, écouté l'histoire de chaque chien raconté par Maria José. L'après-midi, lorsque nous arrivâmes, toute l'équipe attendait car Aneto s'était échappé. Elle a été récupérée par Maria José peu de temps après avec l'aide de China (au refuge depuis 5 ans) qu'elle avait emmenée avec elle. Et le chargement des chiens a pu commencer, avec identification pour chacun d'eux, et leur passeport respectif. Nous partîmes aux environs de
16 h en direction de Zaragoza, toujours avec la valse des changements de chauffeur, toujours sous un soleil radieux. Nous arrivâmes vers 22/23 h. Quel changement, le refuge Adpca m'a laissé une drôle d'impression, je me serai cru à la SPA. Un box pour chaque chien, une cour en face de tous les box et de nuit, l'impression d'étrangeté me semblait plus forte. Les bénévoles du refuge nous avait préparé une (petite ?) grosse collation pour le voyage du retour en France. Et heureusement pour nous, il y avait une prof de français pour bavarder avec plus de facilité.

Nous partîmes en direction de Mazarin, avec de l'émotion dans les "au revoir" des bénévoles du refuge de Zaragoza comme dans ceux de Cuenca et des grands "Merci" pour l'action que nous menons envers tous ces chiens. Comme nous avions déjà beaucoup de kilomètres dans les "pattes", la fatigue se faisait sentir. Nous sommes debout depuis le matin et allons faire la route sans nous reposer même si nous changeons régulièrement de chauffeur. Arrivés en France, le brouillard nous attendait et bien épais, tout au long du retour. Je vais saluer le professionnalisme de Michel, au volant depuis Pampelune, il ne l'a pas quitté jusqu'à Mazarin et ce n'est pas faute de lui avoir demander de changer. Ancien chauffeur de car, il tient la distance, et moi j'essayais de me reposer tant bien que mal. Après une pause et une énorme tranche de rigolade à la station service, nous partîmes vers notre destination. Arrivés à 5 h 30 (heure d'hiver), en attendant que les personnes arrivent nous avons pris un bon café histoire de nous réveiller un peu parce que la longueur du trajet se faisait sentir.

8 h, ouverture des portes du camion. Les visages des adoptants s'illuminent, des sourires, des étoiles dans les yeux, des larmes d'émotion pour certains, et comme à l'accoutumée les personnes accompagnées de leur chien se promènent dans le carré d'herbe, faire connaissance, leur donner l'amour auquel ils méritent, acheter des colliers, des laisses, voire même des harnais. Et tout ce petit monde disparaît peu à peu, regagnant leur domicile respectif, ou accompagnant certains chiens vers d'autres adoptants, plus loin, et pour tous ces chiens découvrir une nouvelle vie, faite d'amour.

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