J’ai angoissé toute la nuit. J’ai tourné en rond, j’ai pleuré, beaucoup... Et j’ai fini au petit matin par écrire sur Facebook ce que je ne pouvais expliquer, ça prend aux tripes, mais je savais ! Je savais que j’allais recevoir cet appel. Celui que je ne veux pas avoir. Celui que je redoute.
Je finis par m’endormir dans le canapé... Et vers 10h, le téléphone sonne. Je sursaute et répond. Pas de panique ! C’est ton papa. Mais quelque chose ne va pas... Il me dit : « Il faut que je te parle » mais je lui coupe la parole. J’ai compris ! Non ! Je hurle : « Non ! Non ! Non ! » au téléphone. Je ne veux pas l’entendre ! Je ne veux pas le croire ! Mais dans mes hurlements, j’entends, je l’entends me dire que SI ! Tu es parti... « Mon bébé ! J’ai
perdu mon bébé ! » J’hurle, je pleure, je m’effondre au sol... J’en veux à la terre entière ! Je tape dans le mur, j’ai tellement mal à l’intérieur, je veux que la douleur s’arrête, je veux me réveiller de ce cauchemar. Ce n’était pas dans l’ordre des choses, je n’étais pas prête ! Puis, j’ai voulu comprendre. Pourquoi c’est papa qui m’annonce la nouvelle ? Comment et pourquoi es-tu parti ? Je n’ai même pas pu t’accompagner, te dire une dernière fois combien je t’aime !
C’est Tata Marina qui a été la première au courant. En appelant la clinique ce matin-là pour ses loulous, elle a voulu prendre de tes nouvelles. Elle est tombée de haut quand elle a su. Et la clinique lui dit que je ne sais pas encore car ils n’ont pas réussi à me joindre. C’est elle qui a prévenu papa, sachant que lui seul arriverait à me joindre. Me restait à appeler la vétérinaire qui m’expliquera que tu présentais une paralysie des quatre pattes ainsi que des convulsions au petit matin… Elle a dû agir vite et te laisser partir en paix. Je suis en état de choc ! Pourquoi toi ? Pendant un moment, je ne voulais pas accepter : c’est juste une blague de mauvais goût mais ce n'est pas grave, en vérité, tu es toujours là ! C’était tellement réconfortant de garder un espoir... Mais, non, c’est réel !
Tu ne lanceras plus ton jouet en l’air pour le rattraper après, tu ne me feras plus rire, tu ne te coucheras plus sur TON pouf, tu ne feras plus de saut de cabris en jouant, tu ne seras plus le clown de la maison, tu ne viendras plus à la fête foraine, de la musique ou de la bière avec moi, tu n’embêteras plus ton frère et ta sœur, tu ne connaîtras jamais les vacances en famille à la montagne ou à la mer, ni même les promenades à cheval. Tout le monde croyait que tu étais le maillon faible de la famille mais tu étais notre force !
Toujours joyeux, vivant l’instant présent, un simple morceau de bois devenait le meilleur des jouets, tu aimais le confort mais un rien te satisfaisait, tu faisais la fête à tous les passants en promenade donc quand on sortait en ville, c’était le paradis pour toi ! Les enfants, je n’en ai pas, mais qu’est-ce que tu les aimais ! Tu m’aurais fait traverser une route pour rejoindre des enfants que tu entendais sur le trottoir d’en face ! Tu es peut être le seul chien qui peut dire qu’il a fait un tour de manège (carrousel) couché tranquillement pour attendre que la petite Lily descende de son cheval. Tu charmais tout le monde !
Je me souviens à la fête de la bière, une jeune étudiante m’interpelle en disant « Oh mais c’est le chien dans les Simpson ?! », ça m’a fait rire, ça changeait « du chien qui court vite ». Tu ne savais même pas que tu charmais les gens, non ! Toi tu étais simplement heureux d’avoir des caresses par ci par là, en faisant tes petits sauts de cabris pour le faire comprendre. Je n’ai jamais compris comment tu pouvais être aussi sociable et insouciant envers la race humaine après avoir vécu dans les rues d’Espagne où il ne fait pas bon vivre pour un Galgo... Tu étais un mystère, tu étais ma perle rare ! Tu rendais le monde plus beau... J’aurais aimé faire beaucoup plus de choses avec toi. Seulement une année à tes côtés ! 365 jours !
Tu es rentré à la clinique le 6 décembre, tu ne fêteras jamais tes 4 ans le 6 avril... Tu es
parti le 8 décembre, à peine 48 heures après ton entrée en soin... Tu étais en bonne santé et le 5 décembre, d’un coup, tu montres des symptômes qui m’inquiètent. Je n’aurais jamais cru que mon monde s’écroulerait à ce moment-là... Alors quand la vétérinaire t'a emmené dans le secteur soin, je t’ai juste fait une caresse volée sur la tête pour ne pas t’angoisser. Parce qu’on m’a appris et que je le répète autour de moi : il ne faut pas câliner un chien avant de le quitter ! Pour une fois, j’aurai dû transgresser les règles...
J’écris car je souhaite témoigner. Témoigner que cela n’arrive pas qu’aux autres, que chaque jour passé avec nos loulous (aussi jeunes soient-ils !) doit être savouré, qu’il ne faut pas hésiter à partager beaucoup de moments, de souvenirs avec eux (pensez aux photos, aux vidéos...). Nous, on n’a pas eu cette chance et on ne l’aura jamais plus... Ça peut aller vite, trop vite ! Alors partagez, partagez avec eux. Pensez à nous, pensez à lui...
En hommage à Mel, mon galgounet, mon bébé. Merci de m’avoir tant offert...
Joana
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catherine Helvin (lundi, 26 mars 2018 08:38)
Un bel hommage, tellement rempli d'amour. je pleurais comme une madeleine
Tesa (lundi, 26 mars 2018 09:25)
Bel hommage à un astre qui continue à briller.
Beaucoup beaucoup,beaucoup de courage à vous .
Isabelle54 (lundi, 26 mars 2018 12:26)
Difficile de ne pas retenir ses larmes en lisant un tel témoignage rempli d'amour.
Nous vous souhaitons beaucoup de courage.
Christine (lundi, 26 mars 2018 21:05)
Un hommage a la hauteur de votre amour....il savait que vous l aimiez....il restera avec vous à tout jamais dans votre memoire....plein de courage a vous
Evelyne 54 (lundi, 26 mars 2018 21:09)
Bel hommage Joana
Tu as mille fois raison , profitons de chaque moment de bonheur que nous apporte nos loulous et tant pis si certains nous prennent pour des fous .....
Isabelle Sanchez (lundi, 26 mars 2018 21:17)
C'est tout à fait cela, tout peut aller très vite, trop vite... Courage à vous de tout coeur.
catherine33 (lundi, 26 mars 2018 21:20)
un bien bel hommage Joana, les larmes coulent sur mes joues, le temps passe vite parfois trop vite , on a pas le temps de savourer, que hop c'est la fin , alors oui profitons , profitez de vos loulous , aimez-les pour certains ils ont vécu une première vie d'enfer, alors faites que leur seconde chance soit belle ,
Haefflinger Béatrice (lundi, 26 mars 2018 21:55)
Beaucoup beaucoup de peine on arrive pas à se consoler c quasiment impossible à à l impression de les voir dans chaque pièce de la maison c le vide total il vous faudra beaucoup de temps pas pour oublier c impossible mais votre peine s atténuera avec le temps cette boule de poils vous l avez aimée elle a fait partie intégrante de votre famille c elle qui prendra soin de vous je vous souhaites d aller mieux sincèrement mes sincères condoléances pour cette amour qui est parti trop tôt ����❤️❤️❤️❤️�����������
Marie Claude Bonne (47) (lundi, 26 mars 2018 21:58)
Magnifique hommage. Quelle tristesse. Il aura eu sa courte vie remplie d'amour. Beaucoup de courage à vous
Fabienne (mardi, 27 mars 2018 07:12)
Un bel hommage à votre loulou
Une histoire parallèle avec mon lévrier fileas le 28.04.17 .aucun symptôme prédestinait à un. Cancer généralisé lui laissant que quelques jours,de survie ...
Emmène à la clinique ,je suis repartie avec son collier et sa laisse
Fileas avait 6 ans ... .
Muriel (mardi, 27 mars 2018 08:44)
Merci d'avoir eu le courage de témoigner malgré ton chagrin. Il faut vivre pleinement chaque instant avec eux et les aimer aussi fort qu'ils nous aiment.
Tu as offert une belle vie à ton Mel et il reste dans ton cœur, dans tes pensées, pour toujours près de toi.
MARIE FRANCE 17 (mardi, 27 mars 2018 13:48)
Pourquoi cette injustice ? Injustice pour Mel alors qu'une belle vie s'offrait enfin à lui, injustice pour sa maîtresse qui a eu si peu de temps pour profiter de lui et recevoir en retour.
Je pense très fort à vous et à ce chien si majestueux.
isabelle Robbes Pécé (mardi, 27 mars 2018 14:34)
Je pense la même chose que vous, pourquoi cette injustice. Ma Galga est partie en 48 heures le 11 avril 2017, elle était en pleine forme, et malheureusement elle c'est cassé la jambe arrière comment mystère, en urgence au vétérinaire, radio belle fracture, on me dit pas de problème pour la fracture mais il y a des taches blanche donc un cancer foudroyant, je ne peux toujours pas y croire, parce que après elle sait au tour de mon époux en huit jours ils me manquent énormément. Bon courage
Camus Lise (mardi, 27 mars 2018 16:38)
Repose en paix
Je comprends votre chagrin
DERRIEN Maryse (mardi, 27 mars 2018 19:06)
Simplement merci JOANA
Yolie sky (mercredi, 28 mars 2018 00:19)
Comme il est douloureux d’accepter que la fin soit possible quand tant d’affection se produit dans une complicité si belle... un Galgounet débordant de vie et de joie qui s’en va mais qui est aussi dan le cœur de celle qu’il a touché ! En communion avec vous Mel nous rappelle combien chausse instant est unique et ne repasse jamais cueillons le à sa juste valeur ! Nos galgos nous l’enseignent !
Marianne (vendredi, 06 avril 2018 08:49)
Magnifique hommage... Courage Joana, vous lui avez offert la chance d'être heureux et de connaître une famille. Tant de tendresse fait chaud au coeur.
Tata Marina (jeudi, 26 avril 2018 07:45)
Magnifique hommage ...
J'aurai voulu ne pas être la première à savoir et ne pas avoir a vous annoncer cette nouvelle.
On est aller le voir ensemble, et dès le premier jour j'ai compris qu'il était fait pour toi.
Tu lui aura offert la vie qu'il méritait , certes une année c'est très court mais il aura été heureux avec toi, son papa, sa soeur et ses frères.
Ton galgounet nous aura marqué de par sa beauté et son caractère bien a lui...