Les vacances d'Emy à la montagne

Voilà un petit résumé de mes vacances extraordinaires à la montagne.

J'ai bien observé les humains de cette maison, depuis quelques jours ils s'agitent dans tous les sens : rangement de la maison, courses, croquettes chargées dans la roulotte (camping car), les copains me disent : " Tu vas voir quand les colliers seront préparés - avec médailles, clochettes pour les vieux comme ça on sait où ils sont et les clignotants pour le dernier pipi du soir, avec ça on ressemble à des lucioles - et bien ça sentira bon le départ ".
Mais où va-t-on ????  Je m'inquiète... C'est le début de la soirée, je veux dormir, mais non .... pffffff. Les piafs sont mis en premier tant qu'il fait encore jour dans la roulotte avec Mme Cocotte. Et oui vous avez bien lu, Mme Cocote est ... une poule ! C'est le dernier sauvetage, une vieille poule qui ne pond même pas, mais on l'aime notre cocotte !

Nous allons faire une balade semi-nocturne et rapide. Au retour les copains sont contents et montent dans ce grand machin (ça s'appelle un camping-car). Chacun son coussin, les vieux sont confortablement installés tels des rois, et me voilà poussée par les fesses pour monter les petites marches. Je m'installe tant bien que mal sur une banquette certes confortable, mais où va-t-on? J'ai peur... Vous ne me ramenez pas là bas, hein ? Je suis bien avec vous...
Maman me dit : " Ne t'inquiète pas ma belle, le voyage ne sera pas long. Juste le temps de dormir pour la nuit. "  Heuhhh, dormir, dormir, peut-être oui mais d'un oeil seulement ! Et en fait tout le monde dort.

Petits arrêts de temps en temps et au matin, la roulotte s'arrête et j'entends :

" Nous sommes arrivés dans notre joli coin loin de tout ! " Effectivement loin de tout ! Je descends, pas besoin de me pousser ! Que c'est beau toutes ces étendues, rien que pour nous, rien en vue, juste un troupeau de vaches. J'aboie pour dire bonjour, je suis polie, et arrive le patou de la copine des parents : Waouh le beau gosse !!! Il est heureux de voir les copains. Je me présente : " Salut !  je suis la nouvelle de la famille ". Les vacances peuvent commencer !

Je ne vais pas vous raconter toutes mes journées, ça serait trop long mais juste quelques instants par-ci par-là. Le petit déjeuner se fait en principe dehors, au soleil, Mme Cocotte attend ses graines, et nous une petite gourmandise.

Tiens, voilà un drôle de truc bruyant qui grogne sur 4 pattes, c'est la truie qui se promène, et qui vient voir si il n'y a pas un petit quelque chose pour elle. Pas folle la miss !
Je me balade, je bronze, je vais mettre mon nez un peu partout, je regarde ce que font les copains mais j'ai toujours un oeil vers maman, elle ne me quitte pas du regard non plus, les autres jouent et font les foufous, nous faisons tous de belles promenades, plus courtes pour les petits vieux.

Curiosité quand tu nous tiens ! J'ai trouvé un nouveau dentifrice, devinez un peu lequel ??? Une belle bouse de vaches, j'adore ! Bon, ça ne plaît pas à tout le monde : il y en a une qui me fait les gros yeux... J'en conviens, ce n'est pas une odeur agréable, ça manque un peu de menthe, mais je ne peux y résister !
Les jours passent entre siestes, balades, accueil du troupeau qui va et vient dans la montagne. La nuit on entend des grognements, les sangliers passent, on ne laisse rien traîner au cas où .... Ils sont goulus.

Les chevaux arrivent au galop vers nous, ho ! ho ! Ils vont s'arrêter, non ? Stoppez votre course, s'il vous plaît ! Bon là je rentre dans la roulotte. Ils me fichent la trouille, maman est dehors et ils s'arrêtent devant elle. Ils la connaissent : elle soigne leurs plaies, ils se laissent faire et lui sont reconnaissants. Par contre, ils ont mangé ma pastèque ! Heureusement qu'il y en a une autre. Celle-là, ils ne l'auront pas !
Une nuit soudain, la roulotte se secoue , mais qui nous fait bouger ainsi ???? Les chevaux ont décidé de se servir de la roulotte comme grattoir, ah les coquins !

Il y a aussi les jours de grisaille, de pluie ou de neige qui n'a pas tenu. Ouf !!!  La Tramontane souffle fort et chasse les nuages : alors, à nous le soleil qui revient. Je sers aussi de bouillotte aux frileux  : c'est chouette d'être utile, de se sentir aimée.

Les jours, les semaines passent... A moi la belle vie dans cette famille, avec des copains sympas, des balades et de l'amour.

Merci de m'avoir permis de vivre.