Voyage des 18 et 19 mars 2017

Vendredi matin, Michel passe me prendre à Agen, nous prenons un café chez Isa et c’est le grand départ. Nous roulons sous le soleil et un peu de brouillard dans les Landes jusqu’à Dax où nous embarquons Cédric, le fils de Michel, notre troisième conducteur. Nous sommes donc au complet et poursuivons notre route vers l’Espagne. Nous avançons bien puisque nous déjeunons un peu plus loin que d’habitude. Le temps est radieux et le soleil bien chaud. Il reste toutefois un peu de neige sur les montagnes de la Sierra de Madrid, mais pas de saleuses en vue comme au voyage précédent !

Lundi est férié et les madrilènes ont visiblement tous décidé de partir profiter des pistes de ski, la montée du col n’est qu’un énorme bouchon dans l’autre sens… Pour nous, heureusement, la voie est libre et nous prenons la direction de Cuenca. Un bouchon dû à un accident nous ralentira un peu mais nous arrivons à bon port dans les temps et nous nous installons dans l’appartement que nous avons réservé, loué à une bénévole du refuge. Nous l’avons croisée à la station-service en prenant du carburant, je sais donc où trouver les clés !

Maria-Jose a vu arriver le camion comme elle habite dans la même rue et nous rejoint tout de suite, Veronica arrive dans la foulée et nous partons au restaurant dans la ville basse de Cuenca où nous retrouvons avec grand plaisir comme toujours, Maria, Ines et Alejandro, un autre bénévole.

Nous nous régalons d’une énorme paella et discutons jusqu’à plus de minuit. Il faut pourtant rentrer se reposer, sinon le restaurant va nous garder pour la plonge ! Nous nous séparons chaleureusement et regagnons nos lits douillets.

 

 

Samedi matin, après une bonne nuit de repos au calme et un petit-déjeuner dans notre appartement, nous partons au refuge. La manœuvre d’entrée est rendue difficile par les branches et les arbres que les bénévoles ont coupé, en attente de les brûler afin d’éliminer les chenilles processionnaires qui les envahissent. Les filles ont d’ailleurs fait appel à une société pour les aider dans cette tâche, avec un équipement plus adapté car elles n’ont pas vocation à grimper aux arbres après s’être occupées des chiens et il y en a trop ! GF les aidera à couvrir ces frais par un appel aux dons.

Nous déchargeons les dons de couvertures, croquettes et quelques cadeaux envoyés par des donateurs et Cédric part avec Maria-Jose prendre un « bain de chiens ». Je m’abstiens, ma cheville cassée en août étant toujours convalescente, je préfère la ménager, la journée devant nous étant encore bien longue !

Nous partons ensuite manger au buffet de la station-service où nous avons nos habitudes. Je tairai le nom de ceux qui voulaient manger léger et ne sont donc retournés se servir que trois fois !!! ☺

Au retour au refuge, les filles ont déjà préparé les 11 chanceux qui vont voyager avec leurs colliers et médailles, il ne reste qu’à vérifier les microchips et les charger, comme toujours avec quelques larmes lors des adieux des bénévoles à leurs protégés. Tous sont adorables, je me retiens d’en garder un ou deux petits sur les genoux !

Nous nous séparons de nos amies espagnoles et partons pour Zaragoza sous un beau et chaud soleil et nous nous relayons pour arriver avec une ponctualité d’horloge !

Comme toujours, nous calons devant le buffet pantagruélique préparé avec amour par les bénévoles du refuge. Nous discutons un peu et vient l’heure de charger Pepe et Thori, là aussi, les filles sont très émues et les larmes coulent, les adieux à Thori, très craintif, déjà revenu d’une première adoption, sont difficiles…

Et nous voilà partis pour la dernière étape, via Lleida, Barcelone et Perpignan. Nous avalons les kilomètres à grand renfort de blagues, anecdotes et réflexions philosophiques… pour exemple : à 0h01, pendant un moment de calme dans le camion, Michel nous déclare « ça y est, on est à demain ! »… de quoi relancer la mécanique pendant un moment !

Une fois passée la frontière du Pertus, le vent très fort nous ballotte sur l’autoroute, nous devons lever le pied, impossible de dépasser le 80 km/h ! Les panneaux avertissant les caravanes de ralentir pour ne pas se faire coucher ne sont guère rassurants pour celle qui conduit et s’accroche au volant pour contrer les rafales ! Heureusement, le vent se calme après Narbonne et Michel reprend le volant vers Carcassonne pour la dernière partie et nous arrivons à Mazarin avec une bonne heure d’avance. Corinne nous attend, déjà sur le pied de guerre et avec le café bienvenu !

Très vite, les premiers habitués des arrivées et les adoptants nous rejoignent et nous pouvons ouvrir les portes du camion pour la plus grande joie des chiens, tous heureux de descendre, même s’ils ne savent encore trop où ils arrivent et que la route est encore longue pour certains ! 

Une fois encore, mission accomplie, un nouveau sauvetage mené à bien, et ce, grâce à tous les intervenants, espagnols ou français, bénévoles, covoitureurs, responsables des adoptions, etc. que nous ne remercierons jamais assez pour leur aide et leur soutien !

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