Récit du voyage des 24 et 25 juin 2017 par Céline, déléguée des Landes

LE DEPART 

 

Ca y est ! Le moment tant attendu est arrivé !

On m’a dit, « tu verras : il y a un avant et un après ».  On m’a aussi dit  « il faut y aller au moins une fois ! ».  

C’est mon tour ! Je pars en Espagne chercher les chanceux de ce voyage, les chiens adoptés ces dernières semaines qui auront la chance de rejoindre leur famille ce dimanche 25 juin. 

Il n’y en a pas beaucoup, il n’y en a pas assez, seulement 11 au total. Nous aurions aimé qu’il y en ait plus mais pour ces onze loulous c’est la promesse d’une nouvelle vie de bonheur. Alors vite ! Prenons la route ! 

Ce vendredi matin 23 juin, le ciel est clément. Un orage a éclaté la veille, le ciel est gris et une petite pluie fine vient balayer la canicule de ces derniers jours. Il est 10h30 et j’attends Corinne et Anny parties à 7 h du matin de Mazarin à côté de Moissac (dans le Tarn et Garonne). 

Corinne, la présidente, qui ne compte plus le nombre de voyages effectués en Espagne.

Anny, déléguée bilingue espagnole (chouette, on va tout comprendre !!) qui s’occupe de la traduction des fiches de tous les loulous à l’adoption et d’autres correspondances avec l’Espagne. 

Moi, Céline, la bleue, qui a rejoint GF début janvier pour m’occuper de l’organisation des covoiturages pour rapprocher les chiens de leurs adoptants qui habitent trop loin de Mazarin pour faire la route à l’arrivée. Et je m’occupe d’une partie des suivis la première année de leur arrivée. Exceptionnellement, le camion n’est pas vide ! Aux pieds de Corinne se trouve Marie, une mamie galga récupérée en banlieue parisienne il y a quelques mois alors que sa maîtresse malade devait partir en maison spécialisée. Marie cherche depuis un panier retraite et elle part aujourd’hui en famille d’accueil (FA dans notre jargon) chez des adoptants récidivistes de Galgos France qui habitent à Pau !

On rapproche donc Marie de Pau et comme certains amoureux des animaux sont toujours prêts à donner un coup de patte, Charlotte Dutruge de la pension familiale « Chez Moustache » a accepté de garder Marie quelques heures le temps à notre FA de venir la chercher depuis Pau. 

Notre route est longue et nous ne pouvions malheureusement pas retarder notre passage. Nous déposons donc Marie « Chez Moustache » à Josse, près de Saint-Vincent de Tyrosse dans les Landes. Charlotte refuse que nous payions pour la garde de Marie que nous laissons donc entre de bonnes mains. Nous la regardons nous suivre du regard en se demandant ce qu’il se passe… Certes, les chiens ont une sacré capacité d’adaptation mais on ressent qu’elle est un peu soucieuse notre pauvre mamie galga. Il faut vite que nous lui trouvions une famille à elle pour qu’elle finisse sa vie entourée de l’amour qu’elle mérite !

Nous reprenons notre route en direction de l’Espagne. Traversée du Pays Basque français puis espagnol. Arrivent les paysages plus arides du nord du pays et avec eux le retour du soleil ! Je vous passerai les détails de la route sans encombre. Il n’y avait pas foule sur les autoroutes espagnoles et nous nous sommes relayées régulièrement. Par contre : quelle chaleur ! Mais quelle chaleur !! Imaginez : environ 35 degrés dehors sinon plus ; le soleil qui tape sur le côté passager ; pas de climatisation ; pas de vent. Fenêtres ouvertes qui augmentent le bruit, fenêtres un peu plus fermées. Pas sûre qu’il y ait une réelle différence. Nous nous faisons la remarque nous avons oublié les sachets de thé pour mettre dans nos bouteilles d’eau chaude !!

 

L’ARRIVEE A CUENCA

 

Bref, nous arrivons enfin à Cuenca où une FA nous accueille avec Yuri. C’est elle qui loue son appartement aux bénévoles qui font la route. Nous faisons le tour du propriétaire : l’appart est top, parfait pour nous 3 et nous savons d’emblée que la nuit sera réparatrice. Et nous parlons un moment de Yuri qui ne décolle pas des semelles de sa maîtresse qui a pris soin de lui depuis l’annonce de son adoption en France. Il est tellement petit que les bénévoles de Cuencanimal ont préféré le lui confier. Elle nous annonce que c’est son mari qui viendra le déposer au refuge le lendemain, elle n’en aura pas la force, il est si mignon qu’elle sait qu’il va laisser un grand vide derrière lui ! 

Aparté : C’est aussi pour ça que nous cassons les pieds des adoptants pour avoir des nouvelles régulières, des photos… Ils ont été sauvés (parfois en fort piteux état), soignés, choyés, aimés pendant des mois ou des années. Les bénévoles de Cuencanimal ne comptent pas leurs heures afin de les rassurer, leur apprendre à accepter des caresses puis pour leur en donner sans compter quand ils ont compris comme étaient douces leurs caresses, leur apprendre à monter en voiture et ne pas y avoir peur, leur apprendre à marcher en laisse…etc… 

Alors, évidemment qu’elles veulent recevoir des nouvelles de leurs petits protégés ! 

Mais, revenons à ce vendredi soir !

On discute, on discute et c’est encore toutes collantes que nous ouvrons la porte à Maria-Jose version top model ! Nous sommes arrivées plus tard que d’habitude en raison de notre mamie galga Marie et le restaurant nous attend !

Veronica arrive à son tour et c’est donc presque toutes collantes (un petit coup d’eau sur le visage et hop !) que nous partons dîner !! On ne va pas se présenter sous notre meilleur jour…

Elles sont là ! Les anges de Cuencanimal. Outre Maria-Jose et Veronica, les deux employées en or de Cuencanimal qui nous ont conduites jusqu’au restaurant, nous retrouvons Maria, Inès et Maria-Jose Moya, les 3 bénévoles qui font tourner le refuge d’une main de maître. 

« Bien sûr qu’on s’engueule et qu’on n’est pas toujours d’accord avec l’une ou l’autre mais dans ce cas là, nous nous recentrons sur l’essentiel. Ce pour quoi nous sommes là : les chiens ! ». Leçon n°1. 

Nous parlons du refuge et des chiens de Cuencanimal, de Galgos France.  Nous parlons de la baisse des adoptions et de la réflexion que nous menons au sein de GF afin de relancer les adoptions. « Dites-nous ! Comment peut-on vous aider ? » Elles mettent peut-être trop de temps pour nous répondre ? à faire les tests chats ? est-ce que les descriptifs sont assez complets, imagés ? …etc…   Elles remettent tout leur travail en cause !!  Quelle humilité !! Lecon n°2. Et nous n’avons de cesse de leur dire que nous sommes pleinement satisfaites de leur travail. Photos, descriptions, informations sur les chiens, avec Cuencanimal, tout est précis et fait pour mettre le chien en valeur. 

Nous parlons chiffres aussi : 

Le nombre de chiens adoptés par le biais de GF depuis le début de l’année : 31 chiens 

Le nombre de chiens qu’ils sont parvenus à faire adopter localement : 3 chiens

Leur dépendance envers Galgos France saute aux yeux ! Nous devons faire plus ! La liste d’attente des chiens qu’on leur signale est longue et la capacité du refuge est à son maximum. Sans adoption, ce sont des chiens qui meurent car on ne les sauve pas à temps. 

Le coût de l’éradication des nids des chenilles processionnaires au printemps. Il y en avait partout ! Elles en ont enlevé beaucoup, là où ils étaient accessibles. Elles ont mis des pièges autour des troncs. Mais elles se sont rendues à l’évidence que pour la sécurité des chiens, elles étaient obligées de faire appel à des professionnels. Galgos France a lancé une cagnotte pour financer ces frais énormes ! 

Le coût et le nombre de voyages annuels : peut-on faire autrement ? Peut-on se rejoindre à Zaragosse pour éviter de faire le voyage sur 3 jours ? Le tout en gardant ce contact privilégié auquel nous tenons tant de chaque côté de la frontière et qui font la particularité de ce partenariat de 10 ans ?  Tout le monde réfléchit. 

Le coût d’un salaire en Espagne. Elles ne sont que deux employées à Cuencanimal. Maria-Jose est à temps plein et Veronica travaille à mi-temps. Ou, devrais-je dire, touche un salaire pour un mi-temps et travaille le reste du temps bénévolement. Deux employées seulement. Pour 100 chiens. Dont elles s’occupent à merveille. 

La soirée fut un réel plaisir. Mais pas que. Nous travaillons ensemble dans le même but. Aider le plus de chiens possible. Mais pas à n’importe quel prix. Les chiens doivent être vraiment heureux : au refuge de Cuenca et chez leurs adoptants en France. 

Cuencanimal et tous les chiens auxquels elles viennent en aide ont besoin de Galgos France et du soutien de ses donateurs, parrains et adoptants Français ! 

Demain, je rencontrerai les chanceux qui vivent au refuge de Cuencanimal !

SAMEDI : LE REFUGE DE CUENCANIMAL 

 

Maria-Jose et Veronica arrivaient au refuge entre 9 h et 9 h 30. Il leur faut un peu de temps pour organiser la journée, nourrir les loulous, commencer à nettoyer… Nous arrivons donc au refuge vers 11 h. 

Il faut le trouver ! Rien n’est indiqué. Petit chemin de terre, champs de chaque côté du chemin, dans le fond, une forêt de pins. C’est là.  En s’approchant on aperçoit quelques enclos. Maria-Jose m’expliquera plus tard que ces quelques enclos visibles du chemin ne contiennent jamais de galgos : ce serait trop dangereux. Certains pourraient chercher à les voler, ignorant que tous sont stérilisés et ne peuvent donc servir « à rien ». 

Ma première impression : quel bel endroit parsemé de pins ! 

Un premier portail que l’on referme. Nous sommes dans la partie « quartier libre » : une immense étendue de forêt totalement grillagée où les chiens peuvent aller courir en toute sécurité. 

Deuxième portail avec une bonne quinzaine de chiens pour nous accueillir : ouverture du portail et ils partent en courant se défouler les papattes. Mais la majorité revient bien vite poussée par la curiosité de découvrir les visiteurs que nous sommes ! Quel accueil, des bisous, des câlins ! 

Lavinia, une des filles de Caliope, berger allemand adoptée il y a quelques mois, me fait rire ! Elle met sa tête entière dans la bassine d’eau pour boire, marche dedans, fait un tour, revient se rafraîchir. Je la trouve super jolie alors que sur les photos, ce n’était pas ma préférée de filles de Caliope ! J’espère qu’elle trouvera vite une famille car elle est plein de gaieté ! 

Nous visitons d’abord un petit enclos où Maria-Jose nous montre leur dernier sauvetage : une jeune galga d’à peine 10 mois qui errait avec sa mère. Ils ne sont parvenus qu’à attraper la puce, prénommée Nube. Elle n’est là que depuis le début de la semaine et est tétanisée. Impossible de l’approcher. Les bénévoles vont essayer d’aller chercher sa mère. Elle est avec Dunya, petite croisée adorable qui elle aussi revient de loin.  Elle se laisse à présent caresser mais a grandi dans la rue, toute bébé et toute petite en taille qu’elle était.

 

Nous partons rendre visite à un pensionnaire également arrivé il y a peu : KIBO. Son nom doit être l’abréviation de « QU’Il est BO » !  C’est un perrigalgo, il est grand, il a un pelage remarquable, un port, une prestance ! Il n’a pas eu de chance. Né au refuge et adopté chiot en Espagne, il a été ramené au refuge moins d’un an après… Quelle déchirure pour les bénévoles. Et pour Kibo. Il ne se précipite pas sur nous pour nous dire bonjour. Il est méfiant Kibo. Mais il a envie qu’on s’occupe de lui ET SURTOUT, de jouer à la balle !!!! Alors il s’approche, pose la balle au sol et la pousse dans ma direction. OK, j’ai compris ! Alors on se fait une partie de balle pendant plusieurs minutes jusqu’au moment où il a besoin de se reposer ! Je ne t’oublierai pas Kibo… Je sais que tu donneras tout ton amour à celui ou celle qui saura te prouver qu’il le mérite ! 

 

Visite d’un deuxième enclos où se trouvent 3 copains. Une truffe noire se glisse à travers le trou de la porte grillagée. Les larmes me montent aux yeux. Je voulais le rencontrer. C’est bien lui. C’est Coro. A mon arrivée chez GF, j’ai parcouru l’album des chiens à l’adoption. Il y avait Coro, un chien tout noir, croisé drahthaar Et il y avait une photo de lui sur laquelle j’ai cru voir mon feu Obélix, mon grand chien adopté sur coup de foudre respectif il y a 13 ans dans un refuge SPA et qui m’a quittée il y a 4 ans. Coro est son sosie. Il est tout fou !! Il se jette sur nous pour avoir des câlins, il est heureux d’avoir de la visite et ça se voit ! Il a 5 ans et cela fait déjà 3 ans qu’il est au refuge ! Pauvre loulou ! Il est plein de fougue, déborde d’envie de vivre ! Il est tout simplement adorable et ne veut que de l’affection. 

Lui et ses copains (dont Bertillo, en photo) ont un gros ballon de foot pour se faire des parties de jeu ensemble ! Tant ils sont joueurs ! 

Et ce n’est pas fini ! Une centaine de chiens à Cuencanimal !

 

Nous visitons à présent les patios. Ils sont au nombre de trois. Autour de chaque cour du patio (ombragée par les pins) sont disposés les enclos où dorment les chiens. La plupart sont actuellement dans le patio pendant que Veronica et deux bénévoles qui viennent le samedi s’affairent à nettoyer les enclos.

Nous passerons beaucoup de temps dans le premier où se trouvent Dolce, Saga, Inès la belle galga qui adore jouer avec ses compagnons plus petits, Ariana la discrète, Taram croisé labrador noir qui est le plus ancien du refuge (il y est depuis 8 ans… et cherche un panier retraite… à votre bon cœur Messieurs, Dames), Anissa qui prendra le camion ce soir pour rejoindre ses adoptants à Nantes, et Doti ! Doti, podenco de 1 an et demi arrivé au refuge en mai. Podenco, j’ai dit ? Je ne sais pas si ce n’est pas une peluche en fait ? Il s’est installé sur les genoux de Anny pour se faire papouiller puis dans les bras de Inès dans lesquels il s’est carrément endormi sous les caresses !! 

 

Nous continuons dans le deuxième patio. Là, Maria-Jose me présente Prego, splendide galgo sauvé l’an dernier des maltraitances de son galguero. Pour autant il adore le contact humain, il est joueur, vif, gentil ! Maria-Jose ne comprend pas qu’il n’ait pas encore trouvé sa famille tant il est attachant. Mais il n’est pas du tout OK chats ! 

Nous voyons aussi la belle Pandora, sauvée elle aussi de son galguero avec Sandalo qui fait partie du voyage de cet après-midi. Elle est belle et affectueuse Pandora… Vous pouvez donc sans crainte ouvrir sa boîte. Uniquement de belles choses en sortiront !

Mandarina, sauvée de l’errance avec un fil de fer à la patte, belle, douce et câlines avec son oreille en l’air et l’autre à plat ; Et aussi Real et Lindi. (A l’écriture, je peux vous annoncer qu’ils sont adoptés et remonteront en septembre !) 

Enfin, un court passage dans le patio 3. Maria-Jose tient à me présenter 3 pensionnaires qu’il faudrait faire adopter au plus vite : Lada, très jolie galga qui appartenait à un groupe de gens malfaisants et qui doit donc rapidement quitter le refuge pour être mise en sécurité. Elle est belle, douce et de petite taille. 

Zarek, un beau et grand galgo de déjà 10 ans ! Au moment où j’écris ces lignes, il est adopté. Je suis tellement heureuse pour lui. Seule ombre au tableau, il est dans un enclos avec Amaïa.

Amaïa, il faut lui trouver une famille au plus vite ! C’est une croisée mastine de 7 ans. Elle a été sauvée avec son copain Jonan qui a été adopté en France en janvier. Depuis, elle est triste. C’est une grosse mémère câline qui mérite de retrouver le chemin du bonheur.

Dans l’espace où se trouve le camion, nous retrouvons Octubre, adorable croisé noir et blanc. Il est arrivé chiot au refuge….il y a 5 ans ! Quel dommage qu’il n’ait pas encore fait craquer quelqu’un ! Je m’assieds pour discuter avec Inès. Qu’à cela ne tienne, me voici disponible : il s’installe sur mes genoux pour se faire caresser. Allez, je te fais faire un selfie pour que tout le monde craque sur ta jolie truffe !! Il est tellement gentil et sociable ! 

Il y a aussi Dylan… laissé pour mort dans un fossé. Mais il avait envie de vivre ! Il ressemble à un labri ! Le poil long, méconnaissable quand on voit les photos du sauvetage. Toi aussi tu as eu de la chance de croiser le chemin des anges de Cuencanimal ! 

J’ai à présent des regards de loulous plein la tête. J’essaie de me souvenir d’un maximum de noms. Il y en a tant qui méritent un foyer chaleureux. Même si je sais qu’ils sont heureux à Cuencanimal. 

Aucun doute dans mon esprit : il faut en faire adopter plus sans oublier d’être vigilants comme toujours. Une adoption, c’est pour la vie. Pour le meilleur et pour le pire. 

LE DEPART VERS UNE NOUVELLE VIE

 

Voilà ! Il est 15 h. C’est l’heure de regrouper tous les chanceux auxquels nous offrons une nouvelle vie. 

Les larmes coulent au moment de dire au revoir à Bethoven : 6 ans qu’il était au refuge. Veronica explique à la bénévole de l’association Adaana venue de Valence pour amener Nubol, qu’au bout de 6 ans, elles le considèrent comme le leur ! 

Puis c’est au tour de Micra, toute petite croisée pinscher qui vivait chez Maria-Jose car elle était si petite qu’elle passait sous les portes des enclos du refuge ! Maris-Jose la serre dans ses bras et la couvre de baisers une dernière fois, les larmes coulent à flot.

Partons vite à présent !  La route est encore longue pour eux et pour nous. 

 

Nous avons encore deux beaux galgos à récupérer à Zaragosse au refuge ADPCA : Milko et Barbas (qui sera rebaptisée Ysia). Si nous avions pris les petites routes pour admirer le paysage et nous éviter l’autoroute à l’aller, le retour se fera directement sans halte vers Zaragosse où nous arrivons vers 21 h 30. 

L’équipe des bénévoles nous attend. Mili, la présidente, Paquita et Cristina qui travaillent au refuge tous les jours et d’autres bénévoles. Il fait encore jour. Sans plus attendre nous demandons à visiter car le restant de l’année, le camion arrive alors que la nuit est déjà tombée ! 

Certes, rien à voir avec Cuencanimal qui est au milieu de pins. Mais le refuge ADPCA se trouve à l’extérieur de la ville sur un terrain immense ! A faire pâlir de jalousie tous les refuges de France ! 

Au centre un terrain herbeux de la taille d’un demi-terrain de foot à peu près. Peut-être plus. (je ne suis pas spécialiste des terrains de foot…j’avoue !) 

Tout autour, des enclos bétonnés avec de grandes cabanes en bois avec porte et fenêtre. 

Les chiens sont en moyenne deux par enclos. Trois maximum (sauf pour les portées de chiots et il y en a plusieurs en ce moment) et parfois seul quand l’entente avec les congénères laisse à désirer. 

Au fond du terrain, une piscine pour rafraîchir les toutous et un autre parc de détente clos. 

 

Ils sont nombreux. Entre 100 et 120 chiens actuellement. On remarque moins de galgos et de podencos qu’à Cuenca. 

Par contre beaucoup de chiots mais ils parviennent assez facilement à leur trouver des adoptants localement. Les Espagnols veulent bien adopter mais plutôt des chiens de petite taille et quasiment toujours de moins de 5 ans. 

Le partenariat de Galgos France avec ADPCA concerne surtout les galgos et les podencos. 

Elles sont également aidées par une association allemande qui leur adopte majoritairement des chiens âgés ou malades. Une aubaine ! 

 

Elles nous ont gentiment préparé de quoi nous restaurer avant de reprendre la route. 

Le temps de discuter un peu et il est déjà temps de repartir. Milko et Barbas doivent sentir que le bonheur n’est pas loin et sautent dans le camion !!

23h30 : nous reprenons la route. Aucune de nous trois n’est fatiguée mais il va falloir se reposer pour se relayer toute la nuit. Un bon point : le soleil est couché ! La température est enfin agréable ! 

De nouveau une route sans encombre. Je suis une couche tard et Anny n’a besoin que de peu de sommeil. Nous prenons donc le relais de Corinne et parvenons sans difficulté à faire la route jusqu’à Mazarin ! 

DIMANCHE 8 h  - L’OUVERTURE DU CAMION  : 

 

Enfin la liberté pour les 11 chanceux de ce voyage. 

Le pauvre Nubol, chiot berger allemand de 6 mois qui a vécu en famille d’accueil (comme tous les chiens de l’association Adaana de Valence qui n’a pas de refuge) a aboyé une bonne partie de la nuit et n’en peut plus de ce camion et de cette route !! Il saute le premier pour rejoindre ses adoptants venus de Bordeaux ! 

Yuri et Anissa ont également la chance de rencontrer de suite leurs adoptants venus respectivement de Toulouse et de Nantes. Pour tous les autres, la route est encore longue : banlieue parisienne, Somme, Chalon-sur-Saône, Belfort, Langres, Metz et la Manche. Une déléguée sera la nounou de Life pendant une semaine.

Deux autres délégués prennent la route pour le début du covoiturage en direction d’Orléans et de Paris. Véronique, une bénévole fidèle à chaque arrivée prend également la route pour rapprocher les 4 loulous qui partent vers l’est de la France. 

Et c’est ensuite un beau relais de covoitureurs bénévoles qui transportent nos chanceux jusqu’à leurs adoptants : Annick et Martine dont ce n’est pas le premier covoiturage cette année. Anaïs, Laurence, Nathalie qui héberge Fideo à Orléans ce soir. Les adoptants de Anissa, Barbas et Milko qui font un bout de route avec d’autres chiens que les leurs et aussi des adoptants GF appelés à la rescousse pour des tronçons qui coinçaient (M. McLay et Mme Bouquin). 

A vous tous merci ! 

Toutes les photos du voyage ICI